Research in Motion ( RIM ) doit se battre sur plusieurs fronts : celui de la concurrence et celui des actionnaires qui demandent avec insistance des changements dans la stratégie et la gouvernance. L'arrivée d'une nouvelle plate-forme mobile BlackBerry 10 n'a pas suffi à les rassurer, d'autant plus qu'elle sera livrée avec retard ( au deuxième semestre 2012 ) alors le fabricant en aurait un besoin immédiat pour se relancer.

Plusieurs possibilités pourraient relancer la société : révision de la hiérarchie pour plus de souplesse dans les moments difficiles, vente d'une partie de la propriété intellectuelle, scission en deux entités ( software et hardware ) ou encore rachat par un concurrent.

Avec un cours en bourse autour de 13 dollars et une valorisation tombée à 7 milliards de dollars ( quand RIM en pesait plusieurs dizaines il y a encore deux ans ), la dernière hypothèse peut être tentante. Or, c'est bien ce que plusieurs articles dans la presse ont laissé entendre.



Plusieurs grands noms auraient bien approché RIM ces derniers mois en vue d'un rachat. Sont cités Microsoft, Nokia mais aussi Amazon, dont une proposition de rachat aurait été déclinée. On notera que ce sont à peu près les mêmes noms que ceux cités lors de l'éventualité d'un rachat de la plate-forme WebOS en mauvaise posture chez HP il y a quelques mois avant de décider de la transformer en projet open source.

Mettre la main sur un écosystème complet, du hardware au software en passant par les services, même affaibli, peut être une tentation pour ces groupes désireux d'affermir leur position sur le marché mobile.

Sans surprise, le cours en bourse de RIM a immédiatement bondi de plus de 10%, la possibilité d'un rachat en cours de négociation redonnant de l'espoir aux investisseurs. Depuis que la valeur de l'action tombée à moins de 18 dollars, les analystes s'attendent à une action d'éclat à court terme, la stratégie de RIM n'étant plus crédible.

Source : Bloomberg