En dévoilant au mois d'octobre le nom de sa prochaine plate-forme mobile BBX qui fera la jonction entre BlackBerry OS et QNX, l'OS utilisé sur sa tablette tactile, le fabricant Research in Motion s'est attiré les foudres de la société Basis International.

Car cet éditeur développe une solution baptisée elle aussi BBX, déployée sur diverses plates-formes dont des clients légers tournant sur des OS mobiles. Il y a donc vu un risque de confusion pour les consommateurs.

Outre le fait que les solutions BBX de Basis ne sont pas limitées aux smartphones et tablettes BlackBerry, l'éditeur avait indiqué que sa solution permettait une compatibilité des applications Basis BBX créées sur Android et iOS avec la plate-forme BlackBerry, aidant par là le fabricant à développer sa présence sur les applications mobiles.

Basis International avait donc déposé plainte en octobre auprès d'une cour du Nouveau Mexique ( l'éditeur est installé à Albuquerque ) pour empêcher RIM d'utiliser le terme BBX pour désigner sa future plate-forme mobile.


Jacques a dit : " ne prononcez pas BBX "

Allant plus loin dans sa démarche, elle vient de compléter sa plainte par une demande d'interdiction d'utilisation du terme " BBX " lors de la prochaine conférence développeur de RIM, la DevCon Asia, qui se tiendra les 7 et 8 décembre prochains à Singapour.

La ligne offensive de l'éditeur repose sur le fait que la notion d'indépendance de plate-forme de sa solution BBX est régulièrement mise à mal par RIM et la presse, et peut conduire à penser que sa solution n'est accessible que sur les produits BlackBerry.

" Les développeurs intéressés dans le choix d'une plate-forme de développement indépendante des plates-formes ne prendront pas le temps de découvrir que le BBX de Basis n'est pas la même chose que le BBX des BlackBerry ", plaide Nico Spence, CEO de Basis International.