Research in Motion ( RIM ) est sous le feu des pressions exercées par plusieurs gouvernements pour obtenir la possibilité de surveiller les communications passées depuis ses terminaux Blackberry, ce que ne permet pas son système de chiffrement et la redirection des données vers des serveurs extra-territoriaux.

Les Emirats Arabes Unis ont notamment évoqué un problème de sécurité nationale et parlent d'un blocage des services Blackberry d'ici le mois d'octobre s'ils n'obtiennent pas satisfaction. Le gouvernement indien s'était exprimé dans le même sens et avait obtenu des garanties du fabricant pour une ouverture de son architecture.

Et selon le journal Economic Times, RIM aurait accepté, pour la première fois, un assouplissement de son système pour permettre une surveillance des communications par les agences gouvernementales indiennes.


Une première ouverture forcée
Ces dernières pourraient ainsi avoir accès aux messageries des utilisateurs sur les 15 derniers jours tandis qu"un outil spécifique, disponible sous 6 à 8 mois, devrait permettre de surveiller les flux de messagerie instantanée.

Ces propositions vont être étudiées par le gouvernement et les services de sécurité pour vérifier si elles répondent aux attentes. Ces éléments de suivi concernent notamment le système de messagerie professionnelle ( passant par un BES ou Blackberry Enterprise Server ), mieux sécurisé que celui dédié au grand public, dont RIM assure qu'il peut déjà faire l'objet d'une surveillance, sous réserve de mettre en place l'infrastructure nécessaire.

Ce premier pas envers les autorités indiennes pourrait donc s'étendre à d'autres pays demandant un suivi étroit des communications et la pression exercée par les Emirats Arabes Unis devrait conduire à un même accès élargi aux communications chiffrées.

Source : Economic Times