En ne voulant pas céder aux demandes du gouvernement indien qui souhaite garder un oeil sur les communications professionnelles émises depuis des smartphones Blackberry mais qui profitent d'une sécurisation renforcer, le fabricant Research in Motion ( RIM ) s'est retrouvé au mois d'août face à une menace de blocage de ses services.

L'aspect sécurité étant l'un de ses principaux arguments de vente, le groupe canadien n'a pas voulu se tirer une balle dans le pied en acceptant trop facilement des conditions que d'autres Etats auraient aussitôt réclamés aussi, mettant en péril son modèle économique.

Tout en refusant de modifier l'architecture de ses services, ce sont d'autres voies que RIM a proposées pour tenter de satisfaire les demandes d'ouverture pour des motifs de sécurité nationale sans compromettre ses propres services.

Des garanties ont été données juste avant la fin de l'ultimatum du 30 août, laissant du temps pour tester les méthodes qui doivent permettre aux autorités indiennes de surveiller les messages émis depuis les Blackberry.


Les opérateurs obtempèrent
Deux des opérateurs mobiles indiens, également sous pression, auraient ainsi accepté de procéder aux modifications nécessaires sur leur réseau pour permettre ce contrôle des flux de communications mobiles.

Bharti Airtel et Tata Teleservices se seraient donc conformés aux demandes du gouvernement, écartant un peu plus la menace d'une interruption des services Blackberry en Inde, qui compte environ un million d'utilisateurs.

Cela peut sembler peu au regard de la base de plus de 50 millions de clients revendiquée par RIM mais l' Inde est un point névralgique pour les nouvelles technologies et un pays en pleine forte croissance économique qui ne peut être ignoré.