Le fabricant canadien Research in Motion ( RIM ) est loin d'en avoir fini avec les exigences des autorités indiennes en matière de surveillance des communications mobiles depuis ses smartphones BlackBerry.

L' Inde avait menacé RIM de bloquer ses services mobiles début 2011 si elle n'obtenait pas un accès aux emails professionnels chiffrés transitant par les serveurs BES ( BlackBerry Enterprise Server ). Une première solution technique avait été proposée pour permettre le suivi du service de messagerie instantanée BlackBerry Messenger, assouplissant la position du gouvernement indien.

Mais pour ce qui est des emails mobiles, une méthode rapide reste hors de portée. C'est en tous les cas ce que suggèrent deux journaux indiens, indiquant qu'il faudra de 18 à 24 mois pour espérer voir émerger une telle solution, citant des représentants du gouvernement.


Le jeu du chat et de la souris
De son côté, RIM a confirmé qu'il ne permettait toujours pas la surveillance des flux de communications via les BES, indiquant qu'elle est " techniquement irréalisable ". Néanmoins, les négociations avec les autorités indiennes ne sont pas interrompues.

RIM semble peu décidé à fournir une solution directe, que le fabricant assure d'ailleurs ne pas être en mesure de fournir par rapport aux critères de sécurité présents sur ses services. Il n'a pas par ailleurs pas vraiment intérêt à mettre en place une telle solution, qui serait aussitôt réclamée par de nombreux gouvernements et le transformerait en complice des gouvernements, faisant fuir les clients alors que les solutions concurrentes sont de plus en plus nombreuses.

Malgré tout, difficile de se passer du marché indien qui, s'il ne représente encore qu'un faible pourcentage des activités de RIM du fait d'un manque d'infrastructures, représente tout de même un énorme réservoir de clients dans les années à venir.

Source : Reuters