Research in Motion ( RIM ) continue sur sa lancée dans ses résultats financiers mais la crainte des analystes que le fabricant ne puisse résister à l'assaut des nouvelles plates-formes comme Android ou iOS reste toujours bien présente.

Pour son premier trimestre fiscal 2011, qui s'est terminé le 29 mai 2010, le fabricant canadien a vu son chiffre d'affaires passer à 4,24 milliards de dollars, soit une progression de 24% sur un an, tandis que le gain par action a atteint 1,38 dollar ( + 41% ), représentant un profit net de 768,9 millions de dollars.

Les ventes de Blackberry ont progressé de 43%, atteignant un volume de 11,2 millions d'unités tandis que RIM a fêté la livraison de son cent millionième ( ! ) Blackberry ce trimestre. De la même façon, la base d'abonnés s'est enrichie 4,9 millions de nouveaux clients, atteignant un total de 46 millions d'utilisateurs Blackberry ( + 60% ).


Les analystes en veulent plus
" Nous continuons de nous concentrer sur la progression de notre activité globale et nous pensons que la gamme des nouveaux Blackberry qui seront lancés dans les prochains mois va créer de solides opportunités pour accélérer la croissance de RIM durant le second semestre de l'année fiscale ", a indiqué Jim Balsillie, co-CEO de RIM.

Un point de vue qui n'est pas forcément partagé par les analystes. Certes, les résultats trimestriels ne sont pas mauvais mais ils s'attendaient à encore mieux et restent toujours dans l'expectative concernant la capacité d'innovation du Canadien et sa résistance à la montée en puissance des autres plates-formes mobiles. A noter que la présentation des résultats financiers est tombée le jour même du lancement de l' iPhone 4 par Apple.

D'où l'insistance du CEO sur la qualité des smartphones Blackberry à venir pour son modèle économique, mais qui ne devraient pas avoir d'influence sur les résultats avant le troisième trimestre fiscal ( à l'automne ).

Résultat, le cours de l'action en Bourse a chuté de presque 5% à l'annonce des résultats, malgré de bonnes perspectives. On notera que ce décalage entre les résultats et les attentes des analystes persiste depuis de nombreux trimestres, maintenant.