Le fabricant canadien Research in Motion ( RIM ) n'a jamais autant écoulé de smartphones BlackBerry mais, paradoxalement, son modèle économique est grignoté de toutes parts. Alors qu'il tente de trouver des solutions aux demandes d'accès aux données chiffrées des abonnés par certains gouvernement ( Inde, Moyen-Orient ), ce sont les grandes institutions qui commencent à évaluer d'autres options que les BlackBerry pour équiper leurs salariés.

Le groupe Dell a annoncé la semaine dernière qu'il équiperait dorénavant 25 000 de ses salariés avec ses propres terminaux plutôt que des smartphones BlackBerry. L'annonce n'est pas vraiment surprenante puisque le groupe américain est maintenant aussi un fabricant de téléphones et elle a rapidement été présentée comme une opération de communication par l'un des fondateurs de RIM qui ne voit pas bien sur quelle base Dell va réaliser les économies prétendues.


Des clients qui cherchent à s'émanciper

Mais déjà, de nouvelles rumeurs d'abandon des BlackBerry par de grandes institutions bancaires font craindre le pire. Bank of America et Citygroup évalueraient la possibilité de passer sur iOS plutôt que de continuer à utiliser les services de messagerie BlackBerry.

Il n'en fallait pas plus pour faire plonger le titre en Bourse de 3%, les investisseurs s'inquiétant des perspectives de RIM et de ces annonces à répétition de désengagement.  Même si les services du groupe canadien restent une référence pour la messagerie mobile, les grands groupes sont prêts à étudier la possibilité de migrer vers d'autres plates-formes.

La perte de clients comme Bank of America et Citygroup ( plus de 250 000 salariés chacun ) pourrait coûter cher à RIM mais le groupe affirme que BlackBerry OS reste la meilleure option en entreprise, qu'il s'agisse de terminaux achetés par les sociétés ou de smartphones des salaries eux-mêmes et adaptés au cadre de l'entreprise.

Source : Reuters