Abaisser les coûts du roaming en Europe est un combat de longue haleine que l'Union européenne a cherché à maîtriser en imposant une régulation des coûts par des plafonds toujours plus bas pour ramener les coûts d'itinérance sur ceux des communications nationales.
Le roaming étant très lucratif, les opérateurs ont longtemps résisté bon gré mal gré, provoquant régulièrement l'agacement des commissaires européens chargés de cette question. La commissaire européenne Neelie Kroes revient une nouvelle fois à la charge en évoquant un sondage mené sur 28 000 Européens et qui suggèrent que l'immense majorité réduit significativement ses usages mobiles à l'étranger par crainte d'une facture élevée.
Ils seraient près de la moitié à couper leur accès data mobile à l'étranger et 10% seulement à utiliser leur email comme s'ils étaient dans leur pays, tandis que les SMS remplacent les appels vocaux. Plus d'un quart des Européens éteindraient leur téléphone en déplacement à l'étranger.
Elle pointe du doigt le manque à gagner pour les développeurs d'applications et les fournisseurs de services qui doivent faire avec ces comportements de protection, et alors que le marché des applications en Europe est "en plein essor".
Dans le même temps, la commissaire européenne se félicite des mesures de plafonnement des coûts de l'itinérance, tout en notant que le décalage reste fort entre usage national et extra-national. Or dans un contexte de marché télécom unique européen, cela ne devrait pas être aussi marqué.
Les efforts doivent donc être maintenus pour continuer de faire baisser les prix et annuler les surcoûts. Et Neelie Kroes de citer la France en exemple via les récentes initiatives des opérateurs qui multiplient les annonces sur des forfaits utilisables dans tout ou partie de l'Europe sans surcoût, durant une période limitée ou en permanence.
Il serait donc "possible, pour les opérateurs, de proposer des forfaits qui couvrent l'ensemble de l'UE pour un prix unique". A bon entendeur salut.