En
collaboration avec leurs homologues de l'université japonaise
de Kobe, les chercheurs de l'université anglaise ont utilisé
une des aptitudes de cet organisme au nom scientifique de Physarum
polycephalum, dans le cadre d'un projet de robotique. En effet,
l'amibe géante jaunâtre qui peut mesurer de quelques
millimètres jusqu'à 30 centimètres, fuit comme la peste toute source lumineuse, une particularité qui a
été utilisée pour contrôler le
comportement d'un petit robot.
Pour
se faire, la moisissure a été placée sur un
circuit imprimé en forme d'étoile à 6 branches
sur lequel elle s'est développée. Via un ordinateur,
le circuit est connecté au
robot hexapode équipé de 6 pattes auxquelles ont été
adjointes des cellules photoélectriques.
La lumière reçue sur un des capteurs est utilisée pour commander la lumière envoyée sur la pointe de la branche de l'étoile correspondante. La moisissure ( dépourvue de patte elle ) entame alors un déplacement qui est détecté par le circuit et relayé au robot qui en somme reproduit le comportement migratoire de l'amibe.
La moisissure, qui est le cerveau de l'opération, pilote donc le robot à distance. La prochaine étape est l'intégration complète de la moisissure au robot. La créature, peu esthétique au demeurant, serait ainsi dotée de ce que la nature ne lui a pas accordé.
Selon Klaus-Peter Zauner, l'un des pères de ce projet : " A l'échelle nanométrique, nous devrons apprendre comment travailler avec des composants autonomes ".
Une fois de plus, la nature reste la première source d'inspiration de la technologie.
Y'a-t-il une moisissure dans l'avion '