Le blog de la mission Rosetta présente la chose de façon explicite : " Si vous pouviez renifler la comète, vous regretteriez probablement de l'avoir fait." Selon les dernières analyses de la sonde en orbite autour de la comète, l'odeur que celle-ci dégage serait pestilentielle.

Rosetta comète 2  Au menu : odeur d'oeuf pourri, d'écurie, d'alcool, de vinaigre et d'amande amère , rapporte l'Agence spatiale européenne ESA.

C'est le spectromètre installé au bord de la sonde Rosetta qui a analysé la chevelure de la comète, soit, les débris de glace, poussière et gaz qui forment une trainée dans le vide spatial à mesure qu'elle progresse. Sous l'effet du rayonnement solaire, la comète principalement constituée de glace s'effrite, et laisse quantité de particules derrière elle.

Rosetta indique ainsi avoir repéré de l'eau, du monoxyde et dioxyde de carbone, de l'ammoniaque, méthane et méthanol dans le sillage de l'astre. En s'approchant du coeur de la comète, Rosetta a également repéré du formaldéhyde, de l'hydrogène sulphide et de l'hydrogène cyanide.

Grâce à cela, les scientifiques peuvent mieux estimer la composition de la comète, avant même que le robot Philae n'aille s'y poser le 12 novembre prochain. En outre, ces éléments sont autant d'indices permettant de définir dans quel endroit de l'univers, mais aussi à quelle époque s'est formée la comète.

  

Enfin, pour sensibiliser sur la dimension unique du programme, l'ESA et Tomek Baginski ont publié un court métrage baptisé Ambition. Ce dernier présente Rosetta comme l'une des missions d'exploration spatiale les plus importantes de cette décennie, notamment parce qu'elle se focalise sur un des éléments clé de la vie : l'eau qui constitue la majorité de la composition de la comète 67P, mais aussi parce qu'elle se penche sur les origines du système solaire.