Non, l'ESA n'a pas changé d'avis et compte toujours aller se faire poser le robot Philae sur le site "J" de la comète 67P Tchourioumov-Gérassimenko. L'Agence spatiale européenne a simplement choisi un nom officiel pour baptiser le site en question, situé sur le noyau le plus imposant de la comète.

Rosetta site Philae  C'est à l'issue d'un concours organisé par l'agence que le nom a été choisi, il fait référence à l'Égypte, plus précisément une île située sur le Nil, celle-là même sur laquelle ont été déplacés les temps de l'île de Philae afin de les protéger de la montée des eaux engendrée par la construction du barrage d'Assouan.

Rosetta tire son nom de la pierre de Rosette qui a permis à Champollion de déchiffrer les hiéroglyphes égyptiens au XIXe siècle. C'est sur l'île de Philae qu'a été trouvé un obélisque sur lequel figuraient des hiéroglyphes et du grec qui ont permis de déchiffrer la pierre de rosette... En baptisant le site d'atterrissage Agilkia, la boucle est donc bouclée.

Le choix aura toutefois été "très difficile" selon Félix Huber, de l'agence spatiale allemande. C'est un Français, Alexandre Brouste, qui a fait la proposition sélectionnée par l'agence. En plus d'avoir l'honneur de nommer le site d'atterrissage du module robotique, il sera invité le 12 novembre prochain au Centre européen d'Opérations spatiales à Darmstadt pour suivre la procédure d'atterrissage en direct.