Voté par le Parlement russe, un projet de loi a pour but d'interdire les services en ligne à partir du moment où ils ne stockent pas les données personnelles des internautes russes sur le sol russe. Cela implique que des groupes internationaux comme Google, Apple, Facebook, Amazon et autres devront disposer de serveurs physiques en Russie.

Internet Russie De telles sociétés non russes devront en outre fournir des garanties en matière de sécurité et de confidentialité à partir du moment où des données seront envoyées à l'extérieur de la Russie. Si le projet de loi est mené à terme, l'entrée en vigueur est prévue pour septembre 2016. Soit à peine deux ans pour s'adapter à de coûteux changements.

Député à la Douma, Vadim Dengin avait déclaré que les données personnelles " peuvent être utilisées contre le pays aussi bien que contre un individu en particulier ". " Nous voulons que les grandes sociétés de l'Internet - moteurs de recherche, services de messagerie, réseaux sociaux et autres - stockent l'information sur les Russes dans des data centers sur le territoire de notre pays. "

Cela peut paraître une réaction à la suite des révélations liées aux documents fuités par Edward Snowden qui bénéficie actuellement d'un asile temporaire en Russie. Et après tout, le Brésil avait aussi envisagé - avant d'y renoncer - d'obliger les géants de l'Internet à stocker leurs données au Brésil. Sauf que la Russie n'est pas le Brésil.

TechCrunch n'hésite ainsi pas à voir dans le projet de loi russe un pas de plus vers un Internet contrôlé à la manière de la Chine.