Malgré le manque de smartphones emblématiques capables d'attirer la lumière autant que l' iPhone et désormais les smartphones Android haut de gamme, Nokia s'est toujours débrouillé pour rester le plus gros vendeur de smartphones au monde, profitant de sa position sur les marchés émergents et d'un déplacement de ses smartphones Symbian vers le milieu de gamme pour engranger des ventes en volume, à défaut d'être leader sur les ventes en valeur.

Avec le changement brutal de cap associé à la transition vers Windows Phone, le géant finlandais, tout en affirmant continuer de soutenir sa plate-forme Symbian, risque fort de voir cet équilibre rompu, laissant passer devant d'autres acteurs.

Et celui qui pourrait devenir le leader mondial des ventes de smartphones dès ce trimestre serait Samsung, l'actuel numéro deux mondial de la téléphonie ( tous modèles confondus ). Ce dernier, qui n'existait presque pas sur ce marché il y a seulement deux ans, a profité de l'émergence d' Android pour devenir une référence au sein du monde Android, grâce au succès du smartphone Galaxy S, et désormais du Galaxy S2.


Fin du règne de Nokia dans les smartphones d'ici T2 à T3
C'est un analyste du cabinet Nomura qui le prédit dans une note aux investisseurs, et qui va plus loin en affirmant que Nokia sera également dépassé par Apple au troisième trimestre. Pour d'autres analystes, comme Gartner, l'effet de bascule entre Samsung et Nokia à la tête du segment sera patent au troisième trimestre.

En n'étant capable de proposer des smartphones Windows Phone que d'ici la fin de l'année au mieux, et plus probablement début 2012, Nokia laisse un vide que Symbian ne peut plus combler et que la concurrence s'empresse d'occuper.

Le fabricant finlandais devrait rester leader mondial des ventes de mobiles grâce à une solide présence en entrée de gamme et sur les marchés émergents mais les premiers signes d'une forte concurrence ( chinoise, surtout ) sur ce créneau n'augurent rien de bon et inquiètent d'autant plus les analystes sur les perspectives à moyen terme.

Source : Reuters