Avec le Samsung Galaxy S III, le groupe coréen profite d'un nouveau moteur de ventes pour ses smartphones. Même si ce dernier n'a été lancé que fin mai, il devrait contribuer à un record de ventes au deuxième trimestre 2012.

Selon Reuters, qui a recueilli les avis d'une quarantaine d'analystes, le fabricant coréen devrait avoir écoulé un volume proche de 50 millions de smartphones durant cette période, en partie grâce au succès initial du Galaxy S III.

Samsung Galaxy S III  Déjà leader mondial des ventes de téléphones portables, passant devant Nokia, Samsung s'est retrouvé à la lutte avec Apple ces derniers trimestres pour la domination du segment des smartphones. Si les deux groupes étaient proches l'un de l'autre les deux derniers trimestres, le groupe coréen devrait avoir creusé l'écart ce trimestre, les analystes estimant qu'Apple a écoulé environ 30 millions d'iPhone sur la période.

La performance de Samsung devrait représenter le plus gros volume de smartphones jamais écoulés par un unique fabricant durant un trimestre. Le groupe profite d'une présence sur tous les niveaux de prix du segment, tandis que la gamme Galaxy constitue le noyau dur de son offre.

Le chiffre de 6,5 millions de Galaxy S III écoulés au deuxième trimestre ( soit grosso modo sur un mois de ventes, sachant qu'il s'agit d'un décompte des livraisons aux distributeurs ) est évoqué par les analystes.


Samsung solide numéro un mondial
En face, Apple compte sur un unique modèle par an et ses ventes ont tendance à se tasser avant l'arrivée du nouvel iPhone, avant de repartir de plus belle. Mais Samsung devrait aussi creuser son écart sur le volume global de téléphones portables écoulés par rapport à Nokia, l'écart au deuxième trimestre devant passer à 15 millions d'unités, contre environ 3 millions d'unités de différence au premier trimestre.

Longtemps confortable numéro deux mondial de la téléphonie mobile, mais alors loin du leader Nokia qui semblait intouchable, Samsung est désormais le leader mondial du marché et l'un des premiers bénéficiaires de son segment le plus lucratif.

La majeure partie de ce succès repose sur la plate-forme Android, un élément dont Samsung ne maîtrise pas la destinée, comme pouvait le faire Nokia avec Symbian, ou comme peut le faire actuellement Apple avec iOS.

Si le groupe coréen présente un talon d'Achille, il est peut-être là. Si Google décidait de changer les règles du jeu vis à vis de sa plate-forme mobile, l'exposition de Samsung serait considérable. Mais pour le moment, il fait plutôt sa force.