Avec le temps, le matériel médical évolue, et de plus en plus de dispositifs mis sur le marché affichent une partie "connectée". La santé connectée peut ainsi proposer de nouveaux moyens aux médecins et chercheurs en offrant davantage de suivi du côté du patient, des interactions plus rapprochées, des interventions plus rapides tout en offrant plus d'autonomie au patient.

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Malgré cela, tous les dispositifs ne trouvent pas d'intérêt à disposer d'un volet connecté. C'est du moins ce que cherche à mettre en évidence une équipe de médecins spécialisés dans la santé connectée avec le lancement d'un observatoire à l'échelle nationale.

"L’objectif de cette étude est de savoir si ces dispositifs peuvent aider à la prise en charge du risque cardiovasculaire" indique le Dr Boris Hansel du service d'endocrinologie diabétologie et nutrition de l'hôpital Bichat. Il précise que cela est d'autant plus efficace chez "les personnes qui ne prennent pas le temps de voir régulièrement leur médecin ou encore chez celles qui ont un accès limité aux soins, notamment dans les déserts médicaux".

Un appel aux volontaires est actuellement lancé jusqu'au 20 janvier 2018 afin de réunir 5000 personnes qui souhaitent évaluer leur risque cardiovasculaire. Un programme leur sera ensuite proposé pour leur permettre de mieux gérer certains facteurs comme les risques d'hypertension, le diabète ou les problèmes de cholestérol.

"Notre mission est de démontrer l'utilité des services de santé connectée, et surtout de déterminer quelles sont les populations qui peuvent en tirer le plus grand bénéfice. S'agit-il d'une population plutôt jeune, de seniors, de personnes géographiquement isolées dans des déserts médicaux ? Aucune étude n'a jamais répondu à cette question en France. C'est pourtant à cette interrogation qu'il faut répondre en premier lieu si l'on souhaite développer des services ciblés et susceptibles d'améliorer notre système de santé."

L'étude sera réalisée en partenariat avec Smartsanté, une société de service et technologies de santé qui proposera un outil de prévention cardiovasculaire baptisé Cardiosens.

À la fin de l'étude, les résultats devraient permettre de donner un avis sur l'intérêt de proposer des dispositifs connectés aux patients à risques.