antennes relais C'est une nouvelle étape dans le débat polémique sur l'éventualité d'un danger des rayonnements électromagnétiques pour la santé qui a été franchie hier avec le dépôt d'une plainte par une famille de Chevreuse ( Yvelines ), considérant que l'antenne-relais, placée par l'opérateur Bouygues Telecom à proximité de l'habitation, est la cause de la dégradation de la santé de deux jumelles de 17 ans.

L'opérateur serait ainsi coupable d' " administration de substance nuisible " et, pour confirmer cette accusation, la famille dispose de deux certificats médicaux dans lesquels il est indiqué que les troubles cardiaques constatés chez l'une des jeunes filles " sont susceptibles d'être en rapport avec la promiscuité d'une antenne de téléphonie mobile - ou aggravées par cette promiscuité ".


L'antenne-relais mise en cause

L'antenne-relais incriminée, qui émet depuis 2003, avait déjà mauvaise presse auprès des habitants du quartier qui avaient tenté d'empêcher son installation. Dans les extraits de la plainte publiés par NouvelObs.com, on apprend que les jumelles suivent une scolarité par correspondance et sont donc constamment présentes chez elles. Leur état de santé s'améliorerait quand elles s'éloignent de l'habitation, comme par exemple lors des vacances.

L'état de santé des jeunes filles s'est amélioré lorsque des rideaux contenant des fibres d'argent et protégeant des rayonnements électromagnétiques ont été posés début 2008. C'est ce qui a incité la famille à porter plainte, jugeant qu'il y avait là un lien de cause à effet.


Quel seuil pour des effets sur la santé ?
De son côté, l'opérateur réfute l'idée que les antennes-relais constituent un danger pour la santé des riverains et indique que les mesures de champ électromagnétique effectuées par un bureau de contrôle indépendant pour cette antenne-relais donnent une valeur de 0,31 V/m.

Mais l'association Robin des Toits a réalisé des mesures dans les chambres des filles, obtenant des valeurs de 2,5 à 3 V/m. Rappelons que l' OMS ne reconnaît pour les rayonnements électromagnétiques qu'un effet thermique ( échauffement des tissus ) apparaissant à partir de 4 V/m.

Les débats actuels portent sur l'existence d'autres troubles de la santé, se manifestant pour des émissions plus faibles, mais ne font pour le moment pas l'objet d'un consensus scientifique ( ce qui ne veut pas dire qu'ils n'existent pas ).

En portant plainte auprès du Tribunal de Grande Instance de Paris, la famille demande à ce que l'antenne soit déplacée à plus de 300 mètres de leur habitation, solution qu'elle réclame depuis 5 ans sans résultat.
Source : NouvelObs.com