Jacques Rivoal, le président de Volkswagen France s'est exprimé devant les députés ce mardi 9 février sur le scandale des moteurs diesels du groupe. Pour rappel, le 20 septembre dernier, le constructeur reconnaissait avoir trompé les contrôleurs américains en manipulant les émissions polluantes de ses véhicules grâce à un logiciel truqué.

Le président de VW France a ainsi confirmé que le rappel des véhicules avait commencé : "Je me suis rendu, le 5 février, dans une concession parisienne pour y accueillir le premier client". La remise à niveau des véhicules affectés en France devrait s'étaler sur toute l'année 2016, les concessionnaires prenant contact avec les clients lorsqu'ils disposeront des corrections techniques approuvées par le KBA ( l'Autorité fédérale allemande de l'automobile).

Jacques Rivoal

Pour rappel, trois motorisations sont concernées : 1,2 litre, 1,6 litre et 2 litres EA189 aux normes Euro 5. Les interventions devraient durer entre 30 et 45 minutes selon le modèle et "Cette opération technique n'a strictement aucune conséquence sur la consommation du véhicule, donc le CO2, sur la puissance maximum du véhicule, sur sa qualité et sa sécurité."

Du fait de législations différentes en Europe et aux USA, il ne sera pas question d'indemnisation quelconque pour le vieux continent : "Le NOx est une donnée contractuelle aux États-Unis. Il figure dans le contrat de vente. Aujourd'hui un client américain qui roule avec un moteur diesel EA189 ne peut plus revendre son véhicule." Le président de VW ajoute qu' "il n'y a pas de préjudice pour nos clients (en Europe) dans la mesure où nous allons faire en toute transparence cette opération de rappel."

L'intervention du président du groupe n'aura pas réellement séduit les députés, Mme Batho allant jusqu' à déclarer sur son compte Twitter que "Pour la plupart, les réponses n'étaient ni précises ni convaincantes..."

Source : Le Monde