Lorsque les fibres musculaires sont parcourues par un courant électrique, elles se contractent, et en alternant la contraction et le relâchement de plusieurs muscles, on peut obtenir un mouvement.

biobot  En partant de cette base simple, des scientifiques ont entrepris d'attacher des muscles produits artificiellement sur des os et des structures imprimées à l'aide d'imprimantes 3D, suffisamment souples pour plier sous de lourdes contraintes.

Ils sont ainsi parvenus à recréer un bio bot : une machine qui mêle le synthétique au biologique et qui est capable de bouger, et pour les formes les plus complexes, de se déplacer. En modifiant l'intensité et la fréquence des impulsions électriques transmises aux muscles, il est possible de contrôler précisément chaque contraction, et donc de réaliser des mouvements complexes, du moment que la synchronisation de chaque muscle est parfaite.

Par le passé, les chercheurs avaient déjà réalisé un bio bot de ce type, à l'aide de cellules cardiaques d'un rat. Mais de par sa nature, le muscle cardiaque se contractait de façon spontanée sans qu'il soit possible de le contrôler. Grâce à l'utilisation de muscle squelettique, il est désormais possible de contrôler les contractions musculaires avec plus de précision et de simuler l'action d'un muscle et de son tendon sur un os ou un membre.

  

L'avantage de ces biobots est leur taille puisqu'ils mesurent moins d'un centimètre. De ce fait, les ingénieurs et scientifiques espèrent en faire de véritables assistants lors d'opérations chirurgicales ou les dédier à la délivrance de médicaments et autres substances directement dans le corps de patients.

En les dotant de leur propre réseau neuronal, on pourrait les déclencher avec la chaleur, la lumière ou la présence d'une certaine protéine ou molécule dans le sang. Ils pourraient alors se présenter comme de véritables modules de prévention contre certaines maladies.

Source : medgadget