À l'occasion d'une conférence à Tel Aviv, des experts en sécurité ont pointé du doigt la nécessité pour les autorités et États de développer de nouvelles stratégies visant à protéger le public des menaces dopées par l'exploitation de l'intelligence artificielle.

Les experts insistent ainsi sur la nécessité de la cyber-formation afin de déployer des mesures de protection contre les attaques qui interviendront prochainement dans notre monde hyperconnecté.

intelligence artificielle

Sont pointés du doigt les véhicules connectés et autonomes, les avions de plus en plus bourrés d'électronique, les appareils médicaux connectés, l'utilisation des systèmes informatiques connectés à Internet au niveau des entreprises et industries, la mise en réseau des systèmes de production énergétiques (nucléaires), des systèmes d'armement et de défense...

Les IA qui misent sur la collecte de données (Big Data) et l'apprentissage (Deep Learning) conjuguées à l'espionnage permanent du public via les réseaux sociaux et la collecte de données des services en ligne sont autant de menaces permettant à des criminels de cibler précisément des victimes.

À l'heure où les algorithmes décident déjà de l'obtention des prêts dans les banques, recommandent des articles en ligne, suggèrent la lecture de pages Internet après une recherche... il devient crucial de disposer de moyens permettant de contrôler la fiabilité de ces IA pour éviter qu'elles ne soient volontairement modifiées pour réorienter le public et les influencer ou avoir un impact négatif sur leur situation.

Roni Alscheich, chef de la police Israélienne est intervenu pour déclarer que les criminels se sont déjà adaptés au monde virtuel et profitent déjà de certains atouts leur permettant par exemple de voler des banques sans avoir à les braquer, d'organiser des réseaux pédophiles sans bouger de chez eux ou d'exploiter des casinos en ligne illégaux sans risquer aucune descente de police... Ces outils numériques apportent un certain confort, des difficultés supplémentaires pour les enquêtes des forces de l'ordre et offrent l'avantage de se montrer très volatiles : il est très facile de faire disparaître des activités en ligne pour les reprendre ailleurs.

Les autorités vont également devoir se confronter au public, pas franchement ouvert à l'idée de partager ses données personnelles, pour participer à l'arrestation de délinquants en ligne. Notre monde connecté va donc présenter un ensemble de défis importants pour les autorités qui devront impliquer davantage les fabricants et éditeurs pour la mise en place systématique de mesures de sécurité plus sérieuses que ce qui est actuellement généralement proposé.