Face au manque de puces disponibles, plusieurs secteurs industriels tournent au ralenti ou anticipent des allongements de délai, avec des effets qui devraient perdurer toute l'année et ne commencer à s'améliorer que l'an prochain.

Cette situation touche aussi les équipements de production des composants électroniques, indique le Nikkei Asia, avec des temps de fourniture des machines qui peuvent désormais excéder 12 mois.

Des fabricants de composants aux assembleurs en passant par les machines de test des puces et les fournisseurs de substrats, tout le monde est désormais concerné et les capacités d'adaptation en augmentant les lignes de production ou le nombre des équipements s'en trouvent limitées.

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Si certaines machines ne peuvent plus être fabriquées faute de composants indisponibles, dans d'autres cas, c'est la pandémie et ses problématiques de confinement et de protection sanitaire qui ralentit la production des équipements puis leur mise en place et la vérification de leur bon fonctionnement par des équipes qui n'ont plus les mêmes facilités de déplacement.

Le Nikkei cite plusieurs exemples où les temps de livraison sont passés de 1 à 3 mois à 5 à 8 mois, voire plus de 12 mois dans certains cas. Impossible donc pour le moment d'espérer augmenter rapidement des capacités de production de puce puisque les machines permettant de les fabriquer sont elles-mêmes impossibles à obtenir dans des délais raisonnables.

Et dans la plupart des cas, il est impossible de trouver des fournisseurs alternatifs offrant la même qualité ou la même précision. Certains analystes évoquent avec la pénurie des semiconducteurs une véritable réaction en chaîne qui remonte à tous les niveaux, des producteurs aux fournisseurs, tout le monde se retrouvant en difficulté.

Source : Nikkei Asia