Les groupes japonais sont habitués à fusionner et à regrouper leurs activités communes dans des coentreprises pour résister à la concurrence internationale. Les bénéfices de cette tendance ne sont pas toujours évidents mais elle a l'avantage de structurer l'activité sous une direction commune plutôt que de subir la concurrence chacun de son côté.

Plusieurs groupes japonais annoncent donc leur intention de se rapprocher pour former une joint-venture baptisée Access Network Technology et qui visera à concevoir et produire des composants et plates-formes avec modems intégrés pour les appareils mobiles.

Les sociétés entrant dans ce pacte sont Fujitsu ( 52,8% de participation ), l'opérateur NTT DoCoMo ( 19,9% ), NEC ( 17,8% ) et Fujitsu Semiconductor ( 9,5% ). Access Network Technology, qui dispose d'un capital de 100 millions de yens, sera chargée de chapeauter les activités des différentes branches mises en commun et débutera ses activités dès ce mois d'août 2012, avec 85 employés, son rôle assigné étant le " design et le développement de plates-formes de communication ".


Cet appétissant marché des processeurs pour smartphones
La nouvelle joint-venture espère capter 7% du marché des puces pour smartphones d'ici 2014 et devra se confronter au géant Qualcomm, leader mondial du marché et actuellement en phase de recherche de nouveaux fournisseurs pour répondre à la forte demande pour ses puces et modems de dernière génération gravées en 28 nm.

Les sociétés impliquées dans la coentreprise, associées alors à Panasonic, avaient déjà signé un accord l'an dernier Samsung pour concevoir leurs propres puces mobiles, avant que NTT DoCoMo n'annonce sa sortie du projet en avril 2012.

Le dynamisme du marché des smartphones et des tablettes ne peut qu'inciter les fabricants de composants à tenter d'y prendre place et profiter d'une partie de sa croissance. Il y a aussi des enjeux autour des droits de licence dont les groupes japonais veulent réduire la pression face aux sociétés nord-américaines.