L'échéance du 31 mars 2009 ne donne plus d'autre choix au fabricant de mémoires Qimonda que de passer à la seconde phase de la procédure de mise en faillite. Après une période de trois mois qui la mettait à l'abri des créanciers et lui permettait de tenter une réorganisation et la recherche d'un repreneur, la société, n'ayant pu atteindre ces objectifs, est désormais sous la menace d'une liquidation.

Michael Jaffé, administrateur de tutelle de la première phase de réorganisation, est reconduit dans le poste de superviseur de la liquidation. Les discussions se poursuivent désormais pour tenter de sauver les sites de Qimonda et le plus d'emplois possibles tandis que des négociations sont menées pour essayer de maintenir les opérations de certaines activités. Mais cela ne peut être réalisé qu'à une condition : que Qimonda trouve un partenaire solide.

Par l'intermédiaire d'une société de transfert indépendante de la procédure de faillite, les 2.450 employés qui ont accepté la convention toucheront entre 70 et 77% de leur salaire jusqu'à mi-août 2009, période qui constitue l'extrême limite des tentatives de négociations.


Buried Wordline : le derner as dans la manche

Pendant ce temps, une équipe réduite de 915 employés sur les sites de Dresde et Munich va continuer d'assurer le fonctionnement de Qimonda, dans l'espoir d'une reprise rapide de l'activité si un repreneur est trouvé tandis que le développement de sa technologie phare de gravure en 46 nm Buried Wordline, reste partiellement maintenu.

Il faut dire que c'est à peu près le dernier atout susceptible d'intéresser un repreneur potentiel et la technologie n'est plus très loin de son point d'aboutissement, d'où la persévérance à alimenter encore son développement.

Durant la première phase, en réduisant les activités déficitaires, Qimonda est tout de même parvenue à dégager 90 millions d'euros malgré le contexte défavorable. Depuis le 1er avril, son principal site de Dresde est mis en pause, comme prévu, mais pourra redémarrer très rapidement en cas d'accord.

Au terme de la procédure de mise en faillite, la société Qimonda AG a de fortes chances d'être liquidée et de disparaître définitivement. En revanche, certaines de ses activités pourraient être reprises par de nouveaux investisseurs, et c'est l'enjeu des dernières discussions.

Pour les actionnaires de Qimonda AG, c'est la fin de l'aventure puisqu'ils ne verront pas leurs parts remboursées au terme de la procédure et que les dernières liquidités de l'entreprise iront d'abord aux créanciers.