Lors du rachat de SFR fin 2014, Altice - Numericable s'était engagé à céder l'activité téléphonie mobile d'Outremer Telecom à La Réunion et Mayotte, sans quoi le groupe aurait eu un pouvoir de marché beaucoup trop important, voire un quasi-monopole à Mayotte.

fessée Dans l'attente de cette cession qui a été bouclée à l'été 2015, Altice et Numericable se sont engagés à " préserver la viabilité économique, la valeur marchande et la compétitivité de ces actives jusqu'à leur cession. […] Sans s'immiscer dans la gestion de l'activité à céder ", écrit aujourd'hui l'Autorité de la concurrence pour qui des engagements n'ont pas été tenus.

L'autorité sanctionne ainsi SFR (Altice - Numericable) d'une amende conséquente de 15 millions d'euros et justifie qu'en " augmentant le prix des forfaits de téléphonie mobile d'Outremer Telecom à La Réunion et à Mayotte, le groupe Altice - Numericable n'a pas respecté ses obligations. "

Ces hausses tarifaires ont fait " peser un risque important sur la compétitivité des offres d'Outremer Telecom, en donnant la possibilité aux clients de résilier leur abonnement sans frais (ndlr : les résiliations ont triplé en janvier 2015 par rapport à la moyenne de 2014). […] Elles ont eu un impact négatif sur l'image d'Outremer Telecom et constituaient un revirement de la stratégie commerciale de l'activité cédée. "

Dans un communiqué, SFR se défend d'avoir torpillé les activités mobiles d'Outremer Telecom avant sa cession, et conteste l'analyse de l'Autorité de la concurrence. " Les hausses tarifaires, qui constituaient un acte de bonne gestion, n'ont altéré ni la compétitivité, ni la viabilité de l'activité cédée et n'ont induit aucune atteinte à la concurrence sur le marché. "

SFR pourrait exercer un recours contre la décision de l'Autorité de la concurrence.