Patrick Drahi Ce n'est sans doute pas de gaîeté de coeur que Patrick Drahi, alors président d'Altice, avait accepté de maintenir l'emploi chez l'opérateur SFR durant trois ans mais c'était le prix à payer pour satisfaire les autorités de régulation et de la concurrence et emporter le morceau face à un Martin Bouygues qui ne voulait rien lâcher.

Deux ans plus tard, en pleine réorganisation pour réduire l'énorme poids de son endettement et après une lourde saignée de clients partis à la concurrence, Patrick Drahi ne cache pas son impatience de s'attaquer au problème du "sureffectif" de SFR, laissant planer l'ombre d'un sévère plan social mis en place dès qu'il aura les mains déliées en juillet 2017.

Les formules choc concédées à la presse outre-Atlantique, alors que le rachat de Cablevision prend bonne tournure, n'étonnent pas outre mesure les syndicats, déjà remontés contre des pratiques managériales qui créeraient des tensions sociales au sein de l'entreprise.

"D'ores et déjà, les engagements sur le maintien de l'emploi ne sont pas respectés", répliquent les délégués syndicaux qui ne digèrent pas les centaines d'emplois déjà détruits depuis le rapprochement entre SFR et Numericable.

Le journal Le Monde indique que les filiales de distribution sont considérées par la direction comme extérieures à l'accord sur la garantie de l'emploi validé avec les syndicats et font déjà l'objet de restructurations, tandis qu'un plan de départs volontaires pouvant toucher jusqu'à 1000 postes devrait accompagner la réorganisation.

Source : Le Monde