Les opérateurs SFR et Vodafone vont-ils renouer des liens dans un solide partenariat et retrouver une partie des opérations communes qui les caractérisaient quand l'opérateur britannique détenait 40% de participation dans SFR, par la suite cédée à Vivendi pour près de 8 milliards d'euros qui souhaitait obtenir le contrôle complet de l'opérateur français ?

C'est ce que suggère le PDG de SFR Jean-Yves Charlier dans un entretien accordé au Figaro en évoquant la négociation d'un "partenariat très étendu". A titre d'exemple, il indique que les clients professionnels de SFR pourront accéder au réseau Vodafone partout dans le monde.

Sous contrôle partiel de Vodafone, SFR a longtemps bénéficié de tels accords de roaming ainsi que d'opportunités commerciales pour le lancement de terminaux en avant-première en France. Vivendi étant occupé ailleurs via sa réorientation vers les médias, l'opérateur français pourrait ainsi retrouver l'appui fort en Europe et dans le monde qu'il avait perdu en voyant sortir Vodafone de son capital, ce qui lui permettra de mieux lutter face au groupe Orange et ses nombreuses filiales étrangères.

Jean-Yves Charlier a réexpliqué que le fusion entre SFR et Numericable ne remettait pas en cause l'accord de mutualisation des infrastructures annoncé avec Bouygues Telecom en début d'année, en rappelant que : " nous avons signé un contrat pour 20 ans qui ne comporte pas de clause de sortie pour cause de changement de contrôle capitalistique".

D'autant plus qu'une sortie de l'accord de Bouygues Telecom pourrait coûter à ce dernier jusquà 1 milliard d'euros...

Source : Reuters