Malgré des demandes réalisées auprès de l'ICANN suite aux requêtes des viticulteurs portées par Axelle Lemaire jusqu'au sein de la réunion de concertation de l'organisme à Londres, l'entreprise californienne a annoncé qu'elle commercialiserait prochainement les nouvelles extensions en .vin comme prévu.

vigne  C'est dans un communiqué officiel émanent du ministère de l'Économie qu'il est indiqué qu'aucun accord n'a été trouvé entre la France et l'ICANN pour stopper ou même ralentir l'attribution des nouveaux suffixes actuellement critiqués par les viticulteurs Européens bénéficiaires d'une AOC.

En réponse, la France remet désormais en cause la légitimité de l'ICANN, Axelle Lemaire déclarant qu'elle " n'est plus aujourd'hui l'enceinte adéquate pour discuter de la gouvernance de l'Internet."

La secrétaire d'État aura tout fait lors de la 50e réunion de l'ICANN pour faire valoir le point de vue des viticulteurs français et Européens, ainsi que les risques de la mise à disposition des suffixes en .vin auprès de gestionnaires peu en clin à faire respecter l'encadrement légal affairant aux AOC ( Appelation d'origine contrôlée.) et IGP ( Indication géographique protégée).

Le communiqué de presse du ministère est clair : " Les autorités françaises prennent acte à regret du refus de l'ICANN de prendre en considération les mesures de sauvegarde proposées par les organisations de protection des indications géographiques." , la France souhaite donc désormais " examiner toutes les mesures et actions propres à assurer aux producteurs de vins d'appellation d'origine comme aux consommateurs la protection indispensable contre les abus sur Internet " et appelle désormais la Commission Européenne à se saisir du dossier et " à prendre les initiatives appropriées."

Le ministère de l'Économie évoque également une incapacité de l'autorité californienne à " prendre en compte les préoccupations légitimes des États." et invite les autres pays d'Europe à se concerter quant à une " réflexion sur l'avenir de la gouvernance de l'Internet fondée sur la transparence, la recevabilité et l'égalité des parties prenantes."

De son côté, l'eurodéputé Éric Andrieu a partagé un avis tranché sur l'organisme qu'il qualifie comme adoptant une attitude proaméricaine : " Cette décision est absolument inacceptable : d'un côté les producteurs risquent d'être rackettés et, de l'autre, les consommateurs trompés. Des personnes pourront, sans être inquiétées, s'approprier des noms de domaine, comme « languedoc.wine », en mettant à la vente sur Internet des produits qui n'ont rien à voir avec cette région de production ".