Que l'on soit fan d'une marque plus que l'autre ou pas, il faut reconnaitre que Google et Apple ont un point commun en ce qui concerne les smartphones : chacune des deux entreprises organise régulièrement l'obsolescence de certains modèles.

Et si chez Google, le tort est partagé avec les constructeurs qui ne jouent pas le jeu des mises à jour, la situation reste identique : la mise à jour vers une version majeure d'un OS (Android et iOS) est régulièrement synonyme de fin de vie pour un certain nombre de smartphones et tablettes.

Smartphones

Pire que d'être laissé pour compte et de ne pas profiter de la dernière version de son OS préféré, certaines mises à jour mineures entachent cruellement l'expérience sur les terminaux. La situation avait été largement constatée sous iOS depuis iOS 7 : certains appareils parfois contraints d'évoluer vers cette version pour continuer à profiter de leurs applications payantes se retrouvaient handicapées par des lenteurs, des bugs à répétition.

Si Apple n'a jamais accepté d'admettre que cette dégradation de l'expérience était volontaire, pour beaucoup de professionnels, ces mises à jour qui ont une influence néfaste sur les performances des anciens appareils ont véritablement pour but de faire comprendre à l'utilisateur qu'il est temps de renouveler son matériel.

Mais ce mardi 4 juillet, les choses pourraient bouger, puisque les eurodéputés sont amenés à voter sur un rapport évoquant le sujet et intitulé "sur une durée de vie plus longue des produits : avantages pour les consommateurs et les entreprises". Dans le rapport, il est ainsi suggéré de pousser les constructeurs à faciliter les réparations en mettant à disposition des schémas et notices, mais également un ensemble de pièces détachées. Mais le rapport évoque également l'encadrement des mises à jour forcées ou absentes sur certains smartphones, ce qui est considéré à raison comme de l'obsolescence programmée.

Sous iOS ou Android, même combat avec des résultats identiques malgré une situation inverse : les mises à jour forcées sur iPhone dégradent l'expérience quand l'absence de mise à jour évolutive sur certains smartphones Android les ampute de nombreuses fonctionnalités.

Le texte ainsi étudié préconise que " les mises à jour logicielles soient réversibles et accompagnées d'informations sur leurs conséquences sur le fonctionnement de l'appareil, et que les nouveaux logiciels essentiels soient compatibles avec les logiciels de génération antérieure."

Reste à savoir si l'étude débouchera sur le vote et la mise en application d'une loi.