Le service SnapChat de diffusion de photos éphémères, qui n'ont vocation qu'à être des clins d'oeil disparaissant au bout de quelques secondes, était surtout connu d'un jeune public attiré par ce mode de communication instantanée et ne laissant pas (a priori) de clichés sur le Web pour le restant de leurs jours.
Le nombre d'utilisateurs se compte en dizaines de millions et le nombre de clichés échangés est en forte croissance, passant de 150 millions quotidiennement au printemps 2013 à plus de 350 millions actuellement.
Cela ne l'empêche pas d'avoir réalisé avec succès plusieurs levées de fonds, de susciter l'intérêt d'un gros investisseur asiatique (peut-être le groupe Tencent) et d'être courtisée par les grands groupes américains en quête de bonne affaire ou voulant placer sous contrôle une société qui pourrait leur faire de l'ombre plus tard.
Mais Mark Zuckerberg ne serait pas le seul à avoir fait une offre conséquente sur le service : ValleyWag rapporte que Google a proposé jusqu'à 4 milliards de dollars pour mettre la main sur SnapChat, ce qui a été également refusé.
Avant les deux groupes américains, le chinois Tencent aurait été le premier à proposer un rachat pour une transaction comprise entre 3 et 4 milliards de dollars mais il aurait jeté l'éponge...car le CEO Evan Spiegel demandait plus encore !
Qu'est-ce qui fait courir SnapChat ? Selon les sources de ValleyWag, la jeune société attend de passer la barre des 400 millions de clichés échangés, ce qui la placerait au-delà du volume de photos échangées sur Facebook quotidiennement et lui donnerait un argument pour se vendre...à plus de 4 milliards de dollars.
Pur esprit d'entreprise pour voir jusqu'à quel point peut être valorisée une simple bonne idée dans un contexte de frénésie autour des startups du Web, ou bien les deux fondateurs ont-ils les yeux plus gros que le ventre au point de risquer de tout perdre, alors que leur concept peut donner lieu à une infinité de "Me-too" ?