Après Twitter, c'est Snapchat qui décide de prendre des mesures concernant les messages du président des États-Unis. Elles sont d'un autre ordre que l'affichage d'une étiquette de fact-checking sur des tweets de Donald Trump.

Il n'y a pas non plus de bannissement, mais Snapchat fait le choix de ne plus faire la promotion des contenus de Donald Trump dans la rubrique Discover (Découvrir), alors que son compte reste en place et avec les contenus pour les abonnés. Ces contenus continuent en outre d'apparaître dans les résultats de recherche.

" Nous n'amplifieront pas les voix qui incitent à la violence raciale et à l'injustice en leur donnant une promotion gratuite sur Discover ", déclare le groupe Snap Inc. dans un communiqué (Reuters). " La violence raciale et l'injustice n'ont pas leur place dans notre société et nous sommes solidaires de tous ceux qui recherchent la paix, l'amour, l'égalité et la justice en Amérique. "

La décision de Snapchat intervient dans contexte de manifestations contre les violences policières, en particulier à l'encontre de la population afro-américaine après la mort de George Floyd qui a été asphyxié par un policier.

Sur Twitter, Donald Trump avait menacé " les pseudo-manifestants ", notamment à l'approche de la Maison-Blanche, en parlant de les accueillir " avec les chiens les plus féroces et les armes les plus menaçantes. […] C'est à ce moment-là que les gens auraient été très gravement blessés, au moins. " Un message qui a été dénoncé comme une glorification de la violence.

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Dimanche, Evan Spiegel, le patron de Snap Inc., avait envoyé un mémo à ses équipes qui a été rendu public sur le site du groupe. " Nous ne pouvons tout simplement pas promouvoir en Amérique des comptes liés à des personnes qui incitent à la violence raciale, qu'elles le fassent sur notre plateforme ou non. Notre plateforme de contenu Discover est une plateforme gérée par nos soins où nous décidons de ce que nous promouvons. "

Directeur la campagne pour la réélection de Donald Trump, Brad Parscale accuse Snap Inc. " d'essayer de truquer " les élections présidentielles américaines de 2020. Rappelons que Facebook ne fait rien concernant les messages de Donald Trump et se retranche derrière la liberté d'expression ou sa non-vérification des publicités politiques.