MàJ : En raison d'une anomalie au cours des dernières minutes du compte à rebours, le lancement a été annulé. Il est reporté de 24 heures avec une nouvelle fenêtre de tir de 60 minutes le dimanche 12 août à 3:31 heure locale (9:31 heure de Paris).

-----

Samedi 11 août, une puissante fusée Delta IV Heavy de United Launch Alliance décollera depuis Cap Canaveral en Floride aux États-Unis (à 3:33 heure locale ; 9:33 heure de Paris), avec à bord Parker Solar Probe de la Nasa.

Cette sonde Parker entamera alors un voyage pour s'approcher du Soleil en novembre 2018. Pendant sa mission d'une durée de sept ans, Parker Solar Probe effectuera 24 orbites (elliptiques) autour de l'étoile de notre système solaire.

Lors de ses trois derniers passages au plus proche du Soleil, la sonde sera à 6,2 millions de kilomètres de la surface solaire. Une proximité jamais atteinte à ce jour par un engin spatial.

La sonde est équipée d'un bouclier thermique constitué d'une mousse en composite de carbone d'un peu moins d'une douzaine de centimètres d'épaisseur entre deux feuilles de surface en fibre de carbone. Il doit l'aider à lutter contre une température de l'ordre de 1400 °C.

Une telle protection permettra de maintenir les instruments scientifiques de Parker à une température de 29 °C. Le CNRS indique que la mission américaine bénéficie de l'expertise de cinq laboratoires français, comme pour son magnétomètre à induction afin de mesurer les variations du champ magnétique dans la couronne solaire.

L'objectif de la mission Parker Solar Probe de la Nasa est de " tenter de résoudre l'un des plus grands mystères de la physique contemporaine : comment la température de son atmosphère (ndlr : du Soleil) peut-elle dépasser le million de degrés alors que celle sa surface atteint seulement 6000 °C ? "

Elle doit aider à comprendre l'origine du vent solaire et mieux prévoir la météo spatiale, sachant que les particules à haute énergie émises par le Soleil affectent nos systèmes de communication sur Terre.