Sony ericsson logo pro Sony Ericsson est le fruit d'une coentreprise à 50:50 entre le groupe japonais Sony et l'équipementier télécom suédois Ericsson. Mais quand le fabricant de terminaux a commencé à connaître des problèmes de positionnement, trop concentré sur les feature phones pour profiter du décollage des smartphones, le groupe japonais a plusieurs fois été tenté de prendre le contrôle total de Sony Ericsson pour intégrer l'activité efficacement avec le reste de sa stratégie.

Plusieurs fois, Sony a tenté de racheter les 50% de participation d'Ericsson, sans succès. Avec le virage franc vers les smartphones Android et le désir de Sony de compter dans les produits mobiles ( le groupe vient de lancer des tablettes tactiles ), et alors qu' Ericsson se désintéresse de la téléphonie mobile pour mieux se concentrer sur son coeur de métier, les conditions sont enfin réunies pour une prise de contrôle totale de Sony.

Ce dernier vient donc d'annoncer qu'il rachetait la participation d' Ericsson dans Sony Ericsson pour 1,05 milliard d'euros, soit 1,5 milliard de dollars, un peu plus que ce qu'anticipaient les rumeurs au début du mois d'octobre, le prix de vente ayant longtemps été un motif d'échec de cette initiative.

L'opération doit encore recevoir l'approbation des régulateurs et elle ne devrait pas être validée avant le mois de janvier 2012. Sony se prépare donc à devenir un fabricant de smartphones à part entière, comme il fut constructeur de PDA ( la famille Clié ) il y a quelques années, avant de se retirer du marché.


Cap sur une stratégie mobile cohérente

Son appétit pour les smartphones avait déjà commencé à transparaître dans les efforts de cohabitation des téléphones Sony Ericsson avec l'électronique grand public et les téléviseurs de Sony, facilitant les interactions, et dans le développement du smartphone / console de jeu portable Sony Xperia Play, qui met à l'honneur les titres PlayStation.

Après les Tablet S et P par Sony, qui dénotent une volonté de se démarquer du reste des tablettes tactiles sous Android par leur design et leur interface dédiée, on peut s'attendre à ce que Sony cherche aussi à se distinguer sur les smartphones.

Avec son catalogue d'ebooks et ses portails de contenus, le groupe japonais a les moyens de créer une offre cohérente. Le seul défaut du plan est d'arriver bien tard dans la bataille, alors que Samsung ou HTC ont déjà bien investi le champ des smartphones Android. Sony Ericsson, qui rêvait d'être rapidement le premier fabricant de smartphones Android, en a fait les frais.