La dépêche AFP est tombée ce matin : l'organisme va effectivement mettre en ligne de nombreux documents, pour la plupart, des procès-verbaux enregistrés par la gendarmerie, soit un total de 100 000 pages numérisées rendues disponibles sur Internet, données nominatives exclues bien entendu.

Selon les dires de Jacques Patenet, responsable du CNES ès PAN, c'est-à-dire les Phénomènes Aérospatiaux Non-identifiés, cette décision ne changera pourtant pas les dires des plus sceptiques : " On va nous dire que cela a été mal fait, que l'on continue à cacher des choses. (...) Beaucoup de passionnés se font des illusions sur le contenu de ces archives ".

Pour autant, il s'agira plus de curiosités que de véritables découvertes : " Il ne faut pas s'attendre à des scoops. (...) Les cas les plus curieux ont déjà fait l'objet de publications de la part d'associations et je ne pense pas que l'on puisse apporter grand chose de plus ".

Certes, ce n'est pas mirobolant mais après plusieurs années de zones d'ombre et de suspicion quant à ces archives, cette action peut néanmoins intéresser les badauds du Web. D'après des propos de Pierre Lagrange, anthropologue spécialisé dans les parasciences, relayés par l'AFP, " les gens vont être vite ennuyés par cette succession de rapports de gendarmes " et la mise en ligne de ce contenu fera " la transparence sur le peu qui a été fait ". Selon lui, " il ne s'est pratiquement rien passé depuis des années sur les PAN au CNES. Le poste était considéré comme un placard et personne ne voulait y toucher " notant cependant les efforts de J. Patenet.

Il y a néanmoins un espoir selon Christian Morgenthaler, président de l'association alsacienne Spica ( Sciences et Phénomènes Insolites du Ciel et de l'Aéronautique ) : " Le CNES, en tant qu'organisme officiel a plus de facilités que nous pour accéder à des sources d'informations officielles, comme l'armée et la gendarmerie ". Des sources officielles dont les traces seront éventuellement mises en ligne par le CNES dans le cadre de cette initiative.

D'après les informations officielles, le premier cas d'observation d'un PAN remonte à 1937. Depuis, les cas concernant ces phénomènes ont été de plus en plus fréquents, avec notamment une pointe dans les années 70. Le spécialiste du CNES estime par ailleurs qu'il n'y a eu que deux ou trois observations au maximum qui s'étaient révélées être des canulars car la plupart du temps " le témoin d'un tel phénomène est sincère même s'il se trompe dans l'évaluation de ce qu'il a vu ", conclut Jacques Patenet.