L'Agence spatiale européenne (ESA) a récemment signé un contrat de 167 millions d'euros pour le développement du véhicule spatial réutilisable baptisé Space Rider. Il a été finalisé avec Thales Alenia Space et Avio.

Thales Alenia Space est en charge du développement du module de rentrée atmosphérique, tandis que Avio est en charge du système de propulsion et du module de service largable. Space Rider sera lancé à bord du lanceur léger européen Vega C.

Space Rider est une évolution de la navette spatiale expérimentale Intermediate eXperimental Vehicle - alias IXV - qui a effectué un unique vol suborbital en février 2015 après un lancement par une fusée Vega, afin de tester la rentrée atmosphérique.

Comme une plateforme orbitale autonome pour l'Europe

Avec Space Rider, l'objectif visé est de permettre d'assurer un accès régulier et un retour de l'espace dans le domaine de l'expérimentation en microgravité, l'expérimentation sur l'exposition aux rayonnements, la surveillance de la Terre et autres.

Autonome, Space Rider pourra rester pendant une durée de jusqu'à deux mois en orbite et revenir se poser sur Terre. " Le module de rentrée pourra être récupéré avec sa charge utile, reconfiguré et réutilisé pour un maximum de six missions ", écrit Thales Alenia Space.

space-rider Space Rider ; crédit : ESA

D'une masse d'un peu plus de 2,4 tonnes au lancement, Space Rider pourra embarquer 600 kg de charge utile. Thales Alenia Space indique que Space Rider pourra atteindre Mach 28 à 90 km d'altitude et supporter une température maximale de plus de 1400 °C.

" Un parachute subsonique s'ouvrira à 16 km d'altitude à environ Mach 0,73 pour freiner le véhicule jusqu'à 50 m/s. " La phase finale de descente s'effectuera à l'aide d'une aile parachute (parafoil).

Un vol inaugural est attendu pour le premier trimestre 2023 depuis le Port spatial de l'Europe à Kourou en Guyane française.