Ces derniers temps les arrestations de spammers patentés commencent à être légion, preuve s'il en est que cette véritable plaie qu'est le pourriel commence à être véritablement prise au sérieux par les autorités compétentes qui disposent désormais le plus souvent d'une législation adaptée en la matière même si l'on peut toujours regretter une certaine désorganisation dès lors qu'il s'agit de faire abstraction des frontières géographiques; un sujet sur lequel la Commission Européenne tente d'ailleurs d'influer de tout son poids en promettant de renforcer sa collaboration avec deux des pays figurant au sommet de la liste des pays expéditeurs de courriels non sollicités, les Etats-Unis et la Chine.


Le cas d'école Park
Opérant depuis 2003, le prénommé Park malgré son titre honorifique de reine du spam, n'avait rien à voir avec la gent féminine. Ce sud-coréen de 21 ans, spammer notoire, a d'abord fait ses premières armes dans le milieu souvent lucratif du spam du temps où il était étudiant en informatique en développant un logiciel qu'il avait par la suite monnayé auprès de 4 individus pour seulement 250 euros chacun, et responsable de l'envoi automatique de centaines de milliards de pourriels faisant essentiellement de la publicité pour des services financiers ou des sites à caractères pornographiques et tous signés du pseudonyme féminin Kim Ha-Na.

Un peu dépassé par l'ampleur du phénomène, Park avait décidé de stopper le développement de son logiciel dédié, se détournant temporairement de l'industrie du spam pour y revenir de plus belle en juin dernier. Avec un autre complice, Kwon, Park a ainsi conçu un nouveau logiciel encore plus abouti que le précédent. Suite au piratage de 318 ordinateurs des services administratifs et financiers sud-coréens, Park et Kwon se seraient servis de ces derniers pour l'envoi massif entre septembre et décembre 2006 de près de 1,6 milliards de spams grâce auxquels ils auraient recueillis des informations intéressant quelques 12 000 personnes, des informations dont la vente aurait rapporté à Park un peu plus de 80 000 euros.

La profession de spammer vient toutefois de prendre brutalement fin pour Park suite à son interpellation par la police sud-coréenne. Si preuve est faite de leur culpabilité qui ne semble pas faire l'ombre d'un doute, lui et son complice risquent une peine d'emprisonnement de trois ans ou une amende de 25 000 euros.