Isar Aerospace a signé le mois dernier un accord avec le Cnes (Centre national d'études spatiales) dans le but de préparer le décollage de ses lanceurs orbitaux depuis le Centre spatial guyanais à Kourou.

Basée en Allemagne, la start-up Isar Aerospace développe un lanceur baptisé Spectrum. Ce lanceur léger à deux étages mesure 27 m de haut pour un diamètre de 2 m. Le premier étage est propulsé par 9 moteurs Aquilla d'une poussée de 675 kN au décollage (près de 69 tonnes).

Un même et unique moteur-fusée Aquilla à ergols liquides (mélange d'oxygène liquide et d'hydrocarbures légers) se retrouve dans le deuxième étage pour fournir une poussée de 94 kN, et la capacité d'être rallumé cinq fois pour placer des satellites sur différentes orbites.

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Avec le soutien de l'ESA et d'Airbus

Pour Spectrum, dont la construction a débuté en septembre, Isar Aerospace vise la possibilité de placer en orbite terrestre basse une charge utile d'une tonne, et 700 kg sur orbite héliosynchrone. Spectrum devrait commencer à être tester d'ici la fin de cette année, avant un lancement en 2021.

Isar Aerospace a signé des contrats dans le cadre du programme de financement de l'Agence spatiale européenne (ESA) pour des entreprises commerciales de transport spatial. Le projet est soutenu par Earlybird et Airbus Ventures.

Le coût de lancement escompté est de 15 000 € par kilogramme en orbite, avec une ambition d'une quinzaine de tirs par an.