Spotify Le service de streaming musical Spotify, après s'être bien implanté en Europe, cherche à gagner le marché des Etats-Unis mais doit d'abord négocier des accords avec les principaux acteurs de l'industrie du disque et vaincre leur défiance face à son modèle " Freemium " d'écoute gratuite de musique en streaming contre de la publicité.

La situation a commencé à se débloquer en ce début d'année 2011, avec des accords obtenus avec Sony Music, EMI et dernière Universal ( Warner manque encore à l'appel ) et Spotify avance de nouveaux arguments pour séduire ses partenaires.

Le service vient en effet d'annoncer avoir franchi le cap du million d'abonnés payants, ce qui représente 15% de sa base de clients actifs, évaluée à 6,67 millions de comptes ( sur 10 millions d'inscrits ). " Pour tout acteur " Freemium ", ce sont de très très bons chiffres. Il n'est pas déraisonnable d'affirmer que nous sommes en train de grandir. Nous sommes encore très petits mais nous progressons de plus en plus rapidement chaque jour ", a ainsi indiqué Daniel Ek, CEO de Spotify au Financial Times.


Convaincre de la pertinence du modèle économique
La conversion des abonnés au service gratuit vers les abonnements payants est en effet critique pour la croissance de Spotify et sa capacité à devenir rentable, tout en rassurant les majors de l'industrie du disque, qui voient le modèle Freemium d'un mauvais oeil.

L'annonce fait également oublier les dernières estimations des analystes qui évaluaient à seulement 7 ou 8% ce taux de conversion, mettant en doute la capacité de Spotify à atteindre l'équilibre financier alors que la société doit verser de lourdes royalties aux ayants droit.

Daniel Ek a défendu son modèle en affirmant que la base d'utilisateurs gratuits de Spotify était l'élément le plus efficace pour attirer les futurs abonnés payants, tandis que Spotify réfléchit à plusieurs moyens pour générer de nouveaux revenus aussi bien sur le versant gratuit que sur les abonnements.

Par ailleurs, cette base de 1 million d'abonnés Premium est supérieure à  celle de bien des concurrents directs de Spotify déjà installés depuis plusieurs années sur le marché US, à l'image de Rhapsody ou de Napster.

Source : Financial Times