Si une telle surveillance est connue de la part de la RIAA ( Record Industry Association of America ) pour le compte de l'industrie US du disque, cette pratique n'avait jusqu'à présent pas fait l'objet d'un tel aveu pour la France.

Interrogé par notre confrère 01net, le directeur général de la SPPF a reconnu l'existence d'une surveillance de sites via lesquels les internautes peuvent procéder à du téléchargement direct et illégal de fichiers musicaux. Selon Jérôme Roger, cette surveillance opérée par  l'entremise de la société LeakID est en place depuis le premier semestre 2010.

Les sites placés sous surveillance ne sont pas précisés mais on peut miser sur quelques noms parmi lesquels RapidShare ou MegaUpload. Souvent pointés du doigt par les ayants droit, ces sites rappellent qu'ils sont parfaitement légaux et obtempèrent dès lors que la présence d'un contenu illicite leur est signalée. C'est ce que fait la SPPF avec des demandes de retraits : " sur les albums placés sous surveillance en 2010, nous obtenons un résultat positif dans 95 % des cas. "

La SPPF fait partie des sociétés de perception et de répartition des droits d'auteur qui ont été autorisées à collecter les adresses IP dans le cadre de la loi Hadopi pour lutter contre le téléchargement illégal ( via la société Trident Media ). Cette collecte s'applique sur les réseaux d'échange P2P. Depuis le mois de septembre 2010, la SPPF indique avoir transmis à la Haute Autorité 377 611 relevés d'infractions et avoir atteint un rythme de 4 000 relevés par jour. Ce qui ne veut bien évidemment pas dire que cela se traduit par l'envoi d'autant d'e-mails d'avertissement.

Sans véritable surprise, la SPPF a constaté un " déplacement des pratiques de la piraterie du P2P vers le direct download. "