ST-Ericsson est un jeune fondeur fabless spécialisé dans l'industrie mobile qui a fusionné certaines activités téléphonie de trois grands groupes : STMicroelectronics, Ericsson et NXP Semiconductor, constituant une co-entreprise détenue à 50 / 50 par les deux premiers.

Depuis sa formation en 2009, la société a dû s'organiser en profondeur pour agréger efficacement les différentes branches apportées par ses géniteurs, dans un contexte économique aggravé par la crise financière mondiale de 2008-2009.

Alors qu'elle commençait à relever la tête et ne s'appuyait plus uniquement sur ses gammes de produits existantes mais lançait des propositions de plates-formes mobiles et de modems à la pointe de la technologie, le virage de Nokia, son plus gros client, vers Windows Phone, constitue une nouvelle épreuve.

Actuellement, seul le concurrent Qualcomm a vu ses plates-formes SnapDragon certifiées pour une utilisation avec Windows Phone. Si ST-Ericsson compte bien placer ses propres plates-formes mobiles, il faut attendre que le fabricant finlandais ait amorcé sa transition en 2012.

Et si ce dernier mise toujours sur Symbian et continue d'utiliser des plates-formes ST-Ericsson dans ses feature phones, les perspectives de croissance se sont assombries. Avec ses nouveaux processeurs ARM Cortex-A9 ( et bientôt ARM Cortex-A15, voir notre dossier ), le fondeur peut espérer toucher de nouveaux clients.


Retour à la rentabilité repoussée au-delà de mi-2012
Mais en attendant, c'est un nouveau plan de réduction des coûts qui est annoncé. Evoquant " de récents changements dans l'environnement économique et une demande amoindrie de certains clients pour ses gammes de produits ", ST-Ericsson veut économiser 120 millions de dollars annuellement d'ici fin 2012.

Gilles Delfassy, CEO de ST-Ericsson, explique que cette mesure doit permettre de mieux mettre en avant les nouveaux produits du fondeur, comme sa plate-forme U8500 et ses modems Thor ( compatibles LTE ).

De même, ST-Ericsson indique que le retour à la rentabilité ( la société est actuellement déficitaire ) prendra plus de temps que prévu, à savoir plus tard que le deuxième trimestre 2012, période initialement prévue.

Et ce plan de réduction des coûts ne se fera pas sans destruction d'emplois : le fondeur indique ainsi que les mesures pourraient concerner jusqu'à 500 emplois dans le monde ( sur les 6700 du groupe ).