Les premiers réseaux mobiles 4G LTE ont été allumés fin 2010 aux Etats-Unis et en Asie et un peu plus tard en Europe. Ils marquent une rupture en apportant des débits et une latence du même ordre de grandeur que l'accès Internet fixe ADSL, autorisant des usages similaires mais dans un contexte de mobilité.

Pendant que se construisent ces réseaux et que le nombre d'utilisateurs croît rapidement, la génération suivante, la 5G, commence déjà à faire parler d'elle. Ici et là, des projets de laboratoire et des promesses de financement commencent à émerger et sont même déjà un enjeu économique pour certains pays, voire pour certaines zones géographiques.

Et alors que les technologies mobiles 5G ne sont pas encore définies, le cabinet d'études Strategy Analytics suggère qu'il est déjà temps pour les acteurs industriels de se positionner pour influer sur le développement du standard et orienter leur R&D afin d'être prêts à se constituer une solide propriété intellectuelle qui se transformera ensuite en jolies royalties.

Strategy Analytics logo  Si le processus de standardisation devrait débuter en 2015-2016, avec la conférence ITU-R WRC-15, c'est déjà l'heure des étapes préliminaires qui serviront à décider ensuite des bases technologiques communes. Les équipementiers ont donc tout intérêt à faire entendre leur voix pour orienter l'évolution de l'écosystème à venir.

Plusieurs entreprises font déjà des démonstrations techniques. Outre Ericsson et NTT DoCoMo, le géant coréen Samsung a récemment montré qu'il s'intéressait de près au sujet. Europe et Asie dévoilent ainsi leurs ambitions mais Strategy Analytics note qu'il faudra aussi compter sur les acteurs nord-américains Intel et Qualcomm, qui seront sans doute amenés à peser d'un poids certain dans la création des standards 5G.

Pour le moment, l'angle d'attaque des réseaux de prochaine génération est celui de l'augmentation des débits (notamment pour atteindre des débits de 1 Gbps en mobilité, contre 300 Mbps au mieux pour LTE) qui était déjà au coeur de la 4G, mais d'autres champs de recherche devraient émerger du côté de la gestion du nombre de terminaux, de l'amélioration de l'autonomie des appareils mobiles ou la réduction du temps de latence.