Alors que cette épineuse affaire semblait enfin appartenir au passé pour Google, elle a resurgi à la lumière de documents récemment publiés par la Federal Communications Commission.

Au mois d'avril dernier, l'autorité de régulation des télécoms aux États-Unis a infligé une amende de 25 000 dollars à Google pour entrave à l'enquête sur la collecte des données WiFi sur des réseaux non protégés d'utilisateurs. Toutefois, la FCC a conclu que Google n'a violé aucune législation sur les écoutes téléphoniques.

Dans le cadre de son programme Street View de photos panoramiques prises au niveau du sol, des véhicules Google spécialement équipés ont recueilli bien plus que des clichés entre 2006 et 2010, à savoir des données privées via les réseaux WiFi rencontrés sur le trajet.

Google Street View - Appareil En France, la Commission nationale de l'informatique et des libertés a infligé à Google une amende de 100 000 euros pour l'enregistrement de données techniques ( identifiants SSID et adresses MAC des points d'accès WiFi ), ainsi que de nombreuses données concernant des " particuliers, identifiés ou identifiables ".

La thèse selon laquelle Google ignorait l'initiative de l'un des ses ingénieurs qui a implémenté le code nécessaire à la collecte de telles données WiFi est de plus en plus fébrile. Plusieurs personnes chez Google semblaient en effet être parfaitement au courant.

The New York Times révèle par ailleurs le nom de cet ingénieur. Marius Milner serait l'auteur du code décrié. Le quotidien américain indique que la page LinkedIn de l'homme a un temps laissé apparaître une occupation de hacker et pour spécialité... le WiFi.