Logo Sun Microsystems James Gosling, vice président de Sun Microsystems, a donné son point de vue sur la plate-forme Android de Google lors de la conférence Java Mobile & Embedded Developer Days de Santa Clara, en Californie et avoue avoir du mal à cerner son modèle économique.

" Il est impossible d'émettre un avis pour le moment, parce qu'il n'y a aucun élément tangible. Ces deux dernières années, Google a promené son téléphone dans les événements télécom un peu partout dans le monde avec différents modèles économiques qui ont tous effrayé les opérateurs et les fabricants de terminaux. Et maintenant avec Android, ils apportent un assemblage de code sans business model ", a-t-il indiqué.

" A moins qu'ils se décident à expliquer enfin ce qu'ils comptent en faire, ce n'est rien de plus qu'un empilement de code ", a-t-il martelé. Il faut dire qu' Android a un peu semé le trouble lors de son annonce en novembre 2007 en introduisant le risque d'une fragmentation de la plate-forme Java par son utilisation de classes Java mais en suivant sa propre voie.


Lutte d'influence

D'autant plus que Sun ne dédaignerait pas de lancer une plate-forme pour appareils mobiles reposant sur une plate-forme JavaFX Mobile, annoncée en mai 2007, juste après l'acquisition de la société SavaJe Technologies qui avait l'ambition de créer un système d'exploitation mobile reposant entièrement sur Java mais qui n'a pu trouver suffisamment de soutien auprès de l'industrie.

Si certains développeurs se plaignent également du manque de soutien de la part de Google, d'autres, comme A la Mobile, se proposent de réaliser des démonstrations des potentialités du système Android sur des terminaux existants.

Android continue donc de jouer un rôle de trublion auprès de ceux qui souhaitent développer une plate-forme mobile, que ce soit du côté de Linux Mobile ou de Java, au risque de fragmenter le marché mobile, ce qui ferait les affaires des systèmes d'exploitation établis comme Symbian et Windows Mobile.