Nous relatons régulièrement dans nos colonnes les performances des supercalculateurs qui ne cessent d'évoluer tout comme nos ordinateurs personnels. Nous n'en verrons certainement jamais de nos yeux vu tellement leurs usages sont réservés à des applications bien spécifiques et dans des lieux qui ne sont pas accessibles au grand public.

Il n'empêche qu'il est toujours intéressant de suivre leurs évolutions. Au même titre que les benchs proposés pour les nouveaux modèles d'ordinateur du commerce, les supercalculateurs rentrent également dans un classement mondial bien particulier. Chaque pays industrialisé se vante presque de détenir l'un de ces modèles surtout lorsqu'il se situe en tête du classement. Un top 500 des supercalculateurs est même établi deux fois l'an. Voici le dernier en date.


BlueGene toujours champion
Supercalculateur La puissance de ces machines se mesure en TFlops (Teraflops ou FLoating point Operations Per Second) soit mille milliards d'opérations en virgule flottante par seconde pour 1 Tflop. A l'heure actuelle, le plus puissant des supercalculateurs est capable de délivrer 478.2 TFlops. C'est le BlueGene/L (photo ci-contre) installé au Lawrence Livermore National Laboratory aux USA. Il est constamment mis à jour ce qui lui permet d'être en tête du classement depuis 2004.


Du Tera au Peta
Qui dit évolution constante dit également que l'on devrait début 2008 atteindre des vitesses encore supérieures. Ainsi, nous devrions voir s'effacer progressivement le Teraflop au profit du Petaflop. On passe à l'échelle supérieure des milliers. Ce passage s'explique surtout par l'adoption par les supercalculateurs des nouveaux processeurs quadricore. Si pour l'instant 43% de ces machines intègrent un double coeur (les Xeon 5100 principalement), les quadricore représentent tout de même 20.4% de l'ensemble du parc du top 500.


Intel majoritaire
Parmi les constructeurs, nous n'en avons que trois qui se distinguent particulièrement sur ce créneau très spécifique des supercalculateurs : IBM, Dell et Cray. Les deux premiers restent attachés à des architectures Intel pour 40% du parc tandis que Cray va adopter de nouveaux processeurs AMD, des Opteron double ou quadruple coeurs. Notons également que les processeurs PowerPC équipent aujourd'hui tout de même 30% du parc (pour les BlueGene d'IBM principalement). AMD compose avec 10% des machines.