Il fallait s'y attendre : aucun des acteurs de la taxe GAFAM n'a décidé d'assumer les 3% d'augmentation de taxe sur son propre bénéfice, et tous rejettent la patate chaude vers les clients ou vers certains partenaires.

Google,_Apple,_Facebook,_Amazon_Microsoft-GAFAM

Chez Apple, on a ainsi décidé de répercuter la taxe sur les développeurs d'iOS. En plus des 20% de TVA collectées par Apple sur les activités de ciblage publicitaire et mise en relation, la marque ajoutera 3% supplémentaire en France et en Italie ainsi que 2% en Allemagne.

Avec ce choix, Apple joue ainsi les grands seigneurs avec ses utilisateurs en ne répercutant pas le prix sur les achats puisque la firme précise qu'aucun prix sur l'App Store ne changera... Sauf que ce sont les développeurs d'applications et éditeurs de services qui auront cette nouvelle charge à assumer et la situation s'annonce particulièrement complexe.

Ainsi, chaque éditeur ou développeur pourra faire le choix de répercuter à son tour la taxe GAFAM de 3% vers le consommateur...Avec un double risque : se faire pointer du doigt pour les hausses de tarifs et la possibilité pour les utilisateurs de mettre un terme prématuré à leur abonnement. Ou plus globalement, on devrait voir les développeurs encaisser la taxe pour éviter de se rendre moins attractifs face à la concurrence : les grands éditeurs devraient ainsi ne pas trop souffrir de cette hausse de taxe alors qu'elle pourrait représenter une perte conséquente pour les développeurs indépendants.

La question se pose toujours sur la situation de la rétroactivité de la taxe GAFAM, promise par Bruno Lemaire sur les exercices 2019 et 2020. Les négociations restent actuellement au point mort sur ce sujet et l'on ne sait ainsi pas comment Apple pourrait réagir à cette taxe.