Renaissance_Numerique La vigilance est maximale pour les associations regroupant les acteurs de l'Internet. Ainsi, Renaissance Numérique qui regroupe universitaires et dirigeants d'entreprises du secteur de l'Internet, emboîte le pas du Web 2.0 et de l'Asic pour alerter l'opinion au sujet d'un amendement numéroté 844 déposé par le député UMP Frédéric Lefebvre dans le cadre du projet de loi relatif à la communication audiovisuelle débattu à l'Assemblée Nationale (voir notre actualité).

Renaissance Numérique dénonce ce projet de loi visant à " taxer l'accès à Internet pour financer la télévision publique ", et estime qu'une telle mesure serait contraire avec le plan Numérique 2012 : " Une telle logique de taxation des nouvelles technologies va à l'encontre de la tendance des usages - les Français passent de plus en plus de temps sur Internet - et pénalisera l'économie numérique française, un réservoir potentiel de croissance et d'emplois dans cette conjoncture incertaine ".

Concernant l'amendement 844, c'est pour l'association une menace qui plane sur quasiment tous les sites Web offrant des possibilités d'interaction en vidéo : " Le député Frédéric Lefebvre propose de taxer les sites qui incluent des contenus audiovisuels créés par les utilisateurs et de soumettre ces sites à une régulation et une labellisation par le Conseil supérieur de l'audiovisuel ".

Renaissance Numérique partage donc l'avis de l'Asic, à savoir que l'Internet n'est pas la télévision : " Vouloir appliquer une logique de politique audiovisuelle à l'Internet témoigne d'une méconnaissance des réalités de l'Internet et de son potentiel pour l'économie française, si tant est qu'on ne fasse pas fuir les entrepreneurs de la Toile hors de nos frontières ".