Avec l’essor de la technologie connectée, il est de plus en plus commun de s’entourer d’un ensemble de dispositifs permettant de suivre nos différentes activités quotidiennes, parfois même de les optimiser et de nous faire gagner du temps comme c’est le cas des montres high-tech. Ces dernières années, la technologie connectée s’est naturellement étendue à la sphère professionnelle, et il semble logique que sa progression ne s’arrête pas de sitôt. Si elle a beaucoup à apporter, notamment en termes de protection des employés, elle suscite actuellement de nombreux débats éthiques quant à ses abus éventuels.

Sécurité et santé : les atouts pour les employés

La technologie connectée peut servir à assurer la sécurité des employés. La vidéosurveillance, par exemple, peut en effet s’avérer utile pour des employés isolés, par exemple dans des commerces de nuit. Dans ce cas, la vidéosurveillance peut avoir un effet dissuasif auprès d’éventuels braqueurs, et pour accélérer l’intervention des forces de l’ordre si nécessaire. Le suivi des employés s’avère également utile lorsque ceux-ci ne travaillent pas sur un lieu unique, comme c’est le cas pour les professions nécessitant de nombreux déplacements, par exemple pour les chauffeurs. Dans ce contexte, ce type d’application de géolocalisation qu’offre VerizonConnect peut être utilisé pour connaître en temps réel l’emplacement des véhicules de fonction de l'entreprise. Ce genre d’outil permet à la fois d’améliorer la logistique et de garantir la sécurité des employés, notamment en cas d’accident ou de panne. La technologie connectée dans le cadre de l’entreprise peut également contribuer à améliorer la santé des employés : qu’il s’agisse de souris, de coussins ou de fauteuils, les objets connectés sont en mesure de collecter des données biométriques relatives au bien-être des employés et, à terme, d’améliorer leur maintien et de réduire les douleurs liées à de mauvaises positions. L’un des objectifs affichés de ces technologies est bien sûr de réduire l’absentéisme.

Surveillance excessive et accès aux données : des points à surveiller

D’aucuns voient dans la généralisation de la technologie connectée au travail une rupture de confiance entre employeurs et salariés. Les trackers d’activité par exemple sont des logiciels invisibles aux yeux de l’utilisateur et qui permettent d’évaluer son activité sur Internet. Bien que légaux, ils sont perçus par certains commentateurs comme des dispositifs intrusifs et malhonnêtes à la Big Brother. Le caractère intrusif et injustifié de certains dispositifs est régulièrement sujet à débat, de même que le traitement des données ainsi collectées, qui doit désormais être conforme au RGPD. La vidéosurveillance, notamment, est au cœur des débats sur la protection des données et des excès de surveillance : une entreprise parisienne a récemment ainsi été condamnée à verser une amende de 20 000 € pour un système de vidéosurveillance jugé trop intrusif par la CNIL.

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La technologie connectée dans le cadre professionnel peut donc apporter nombre d’atouts intéressants pour la santé et la sécurité des salariés. Elle profite également aux employeurs, à qui elle permet d’optimiser la logistique et d’améliorer la productivité en maintenant une certaine compétitivité entre ses employés. Il est toutefois important de rester vigilant, pour faire en sorte que l’utilisation de la technologie connectée au travail ne tombe pas dans des dérives anti-démocratiques.