Les opérateurs mobiles SFR et Bouygues Telecom ont confirmé hier qu'ils mettront prochainement en place des plans de départs volontaires dans le cadre de la réorganisation faisant suite à la chute de leur chiffre d'affaires après l'arrivée de Free Mobile.

Aussitôt, le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, ainsi que Fleur Pellerin, ministre déléguée aux PME et à l'Economie numérique, ont annoncé vouloir recevoir rapidement les syndicats des opérateurs pour " évoquer avec eux la situation du secteur de la téléphonie mobile depuis l'arrivée du quatrième opérateur sur le marché. "

L'initiative est justifiée par le fait que " les Ministres estiment que dans un secteur tel que celui-ci, réglementé et donc protégé de la concurrence internationale, tout doit être fait pour éviter que des emplois soient détruits ou délocalisés et que les investissements nécessaires tant à l'aménagement des territoires qu'à la compétitivité et la croissance de notre économique soient remis en cause ou retardés. "

La préservation des emplois dans les télécoms reste donc au coeur des préoccupations du ministre du redressement productif, comme il l'avait déjà exprimé précédemment. Et la concertation ne s'arrêtera pas aux syndicats puisque les ministres annoncent déjà leur intention de convoquer les quatre opérateurs " afin d'invoquer avec eux les moyens d'un retour à un modèle de croissance, au bénéfice de l'emploi, tant au sein des opérateurs que chez leurs sous-traitants et fournisseurs ".

A voir si Arnaud Montebourg, qui s'est déjà montré plutôt critique à l'encontre du rôle joué par l'Arcep dans l'attribution de la quatrième licence et plus généralement dans ses régulations du secteur vues comme une recherche du jeu de la concurrence à tout prix, saura mettre le doigt sur les sujets qui fâchent.