Telefonica logo png Si les pourparlers ont bien lieu, Telefonica, qui est le premier opérateur intégré d'Europe, a cependant précisé qu'aucun accord n'avait été trouvé.


Des pneus et des télécoms
" La possibilité de prendre une participation minoritaire dans Olimpia a été offerte", a indiqué le groupe espagnol dans un communiqué, ajoutant avoir eu "des pourparlers exploratoires" sur le sujet.

L'entreprise a cependant ajouté qu' " Il n'y a pas d'accord avec Pirelli sur cet investissement possible, sur les termes de la transaction ou sur ses éventuelles conditions ".

Par ailleurs le groupe s'en tiendrait au plafond de 1,5 milliard de dollars (1,1 milliard d'euros) qu'il s'est fixé pour ses dépenses d'acquisitions en 2007. Telefonica est déjà lourdement occupé par les investissements réalisés ces dernières années, avec principalement l'acquisition de l'opérateur mobile britannique O2, dont nous vous parlions ici.

Un investissement de la taille de celui requit pour une part minoritaire d'Olimpia, qui pourrait coûter jusqu'à 3,78 milliards d'euros, est donc une décision à pondérer longuement, mais permettrait à Telefonica de contrôler indirectement jusqu'à 9% de son homologue italien.


Pirelli lâche du lest
Pirelli a confirmé dimanche " l'existence de discussions avec des parties financières et industrielles, dont la compagnie Telefonica ", en vue de céder une partie d'Olimpia.

Le conglomérat transalpin aux activités très diversifiées détient actuellement 80% d'Olimpia, fond qui possède lui-même 18% de Telecom Italia, qui est le premier opérateur télécoms italien et le cinquième d'Europe en termes de capitalisation boursière à hauteur de 42 milliards d'euros.

Pirelli se retrouve actuellement en situation potentiellement difficile, car il a dû racheter en octobre les parts de deux banques dans Olimpia, augmentant ainsi sa participation dans la holding mais accroissant du même coup la probabilité que les autorités de régulation l'obligent à assumer les dettes d'Olimpia et de Telecom Italia, qui s'élèvent à un montant cumulé de 44,1 milliards d'euros.

Le président de Pirelli, Mr Tronchetti Provera avait abandonné la présidence de Telecom Italia suite à un désaccord avec le gouvernement, mais le conglomérat a cependant précisé " entendre maintenir fortement la majorité d'Olimpia dans des mains italiennes ".

En effet, les investisseurs du monde entier commencent déjà à survoler et surveiller cette opération, ainsi le conglomérat indien Hinduja et le groupe de capital-investissement Blackstone (déjà mentionné dans nos pages ici) ont déjà manifesté leur intérêt pour une prise de participation dans l'ex-monopole public italien.

Le groupe Sistema serait, selon les dires du journal russe Kommersant, lui aussi intéressé par le rachat d'une participation minoritaire dans Telecom Italia.