C'est hier que le Premier ministre Édouard Philippe présentait un nouveau plan d'action visant à limiter le nombre de morts sur les routes. Et en marge des limitations de vitesse faisant passer les nationales de 90 à 80 km/h, ou de nouvelles dispositions concernant l'alcool au volant, la question de l'utilisation du téléphone était également de mise.

Téléphoner volant

Ainsi, à compter de 2019, les automobilistes qui utiliseront leur téléphone portable en conduisant, terminal à la main ou avec une oreillette pourront s'exposer à une suspension pure et simple de leur permis de conduire, en fonction des cas.

Pour que la suspension soit prononcée, il faudra que dans le même temps, l'automobiliste ait commis une infraction menaçant la sécurité d'autrui. Le gouvernement rappelle que l'utilisation du téléphone au volant est à l'origine d'un accident sur dix. La suspension pourrait toutefois intervenir si l'infraction est constatée dans des zones sensibles, notamment à proximité de passages piétons ou d'écoles. Actuellement, l'utilisation du téléphone au volant est sanctionnée d'une amende de 135 euros assortie d'un retrait de 3 points sur le permis de conduire.

Si l'utilisation du smartphone pour les appels au volant a diminué au fil des années, son utilisation pour envoyer des SMS ou participer à des conversations sur messagerie tierce est en hausse, induisant un détournement de l'attention encore plus dangereux. Selon les chiffres de 2015, plus de 300 000 conducteurs ont été verbalisés en France pour usage de leur téléphone au volant.