Actuellement le service universel de téléphonie fixe est à la charge de France Télécom qui pour un abonnement mensuel minimum de 16 euros assure les communications téléphoniques pour tous les foyers de France métropolitaine. Par choix délibéré ou par nécessité (pas de couverture en zone dégroupée par exemple), ce sont près de 20 millions de foyers qui sont restés fidèles à la chasse gardée de l'opérateur historique.

Mais début mars 2009, cette désignation de France Télécom va prendre fin et suite à l'appel à candidatures du gouvernement lancé au mois de janvier, SFR vient d'indiquer être sur les rangs, alors que France Télécom est candidat à sa propre succession.

Dans un communiqué, la filiale du groupe Vivendi indique vouloir proposer " une offre très avantageuse pour les consommateurs sur la période 2009 à 2012 ". SFR ambitionne ainsi de faire passer de 16 euros à 13 euros l'abonnement au service téléphonique, soit une baisse de 20 %. Des tarifs sociaux pour les foyers aux revenus faibles sont également prévus (et reconduits), de l'ordre de 6,49 euros par mois.

SFR souligne que sa candidature est " conditionnée au strict respect par l'opérateur historique de ses obligations réglementaires " et sous-entend que France Télécom loue à un prix de gros excessif ses infrastructures. Le service universel de téléphonie fixe repose sur l'utilisation de la boucle locale en cuivre de France Télécom.

Faisant miroiter des économies de " plus de 35 euros par an " à réaliser pour chaque foyer concerné, SFR joue sur la fibre " crise du pourvoir d'achat " afin de s'attirer quelques sympathies. L'appel à candidatures du gouvernement concerne également la fourniture d'un service universel de renseignements, d'un annuaire universel sous forme papier, l'installation de publiphones sur le domaine public.