Logo arcep Après une consultation publique au mois de septembre portant sur l'intérêt de baisser le prix des terminaisons d'appel mobile ( coût de prise en charge d'une communication du réseau d'un opérateur à un autre ), l' Arcep, le régulateur français des télécommunications,  a pris la décision de suivre les recommandations de Bruxelles en imposant une baisse sensible des tarifs.

Les opérateurs mobiles ont pourtant tenté de s'opposer à cette recommandation en produisant des études évoquant des effets contraires à ceux attendus, à savoir une baisse des prix pour les consommateurs, avec le risque d'exclure une partie de la population des joies de la téléphonie mobile, celle aux moyens financiers les plus faibles.


Soutien de Bruxelles face aux opérateurs
Dans ce jeu d'influence, l' Arcep a maintenu sa position et propose une baisse en deux temps étalée entre juillet 2009 et juillet 2010. En attendant la validation de cette décision, la Commission européenne a ouvertement soutenu le régulateur français, estimant que " en France, les consommateurs vont payer moins cher dans le futur pour les communications sur les téléphones portables ", selon un porte-parole de la Commission.

Le prix des terminaisons d'appel mobile passeraient alors de 6,5 à 4,5 centimes d'euro pour Orange et SFR, et de 8 à 6 centimes d'euro pour Bouygues Telecom à partir du mois de juillet 2009, puis les coûts passeraient à 3 centimes d'euro pour Orange et SFR et à 4 centimes d'euro  pour Bouygues Telecom au mois de juillet 2010.

Les opérateurs mobiles concernés estiment quant à eux que cette décision, si elle est appliquée, va leur faire perdre des dizaines de millions d'euros de chiffre d'affaires, SFR la chiffrant à 500 millions d'euros sur les deux prochaines années. Seul Bouygues Telecom ne se plaint pas outre mesure, la décision de l'Arcep pouvant finalement lui être favorable par rapport à ses concurrents.
Source : Reuters